Je n'ai pas vu mes parents vieillir
Pas plus qu'ils ne m'ont vu grandir
Ensemble on n'en parlait jamais
D'ailleurs, ça n'aurait rien changé
En fin de semaine, deux fois par mois
Quand j'arrivais de l'internat
Au lieu de me serrer dans leurs bras
Ils me disaient:
Comment ça va?
Ils avaient bien trop à faire
Eentre leur vie et leurs affaires
C'est fou ce que j'ai pu en souffrir
Mais finalement, je viens leur dire
Maman, Papa
J'vous en veux pas
Maman, Papa
J'vous en veux pas
Si loin que remontent mes souvenirs
Je n'ai jamais osé vous dire
Regardez-moi! je suis là!
J'existe
Faites-moi une place même toute petite
Vous avez fait votre devoir
Oui mais tout ça n'a rien à voir
Au pensionnat, dans mon exil
Moi, je rêvais d'une vie de famille
J'ai gardé, cachée en moi
Une blessure de ce temps-là
J'en souffre encore, je vous l'avoue
Moi j'ai toujours besoin de vous
Maman, Papa
J'vous en veux pas
Maman, Papa
J'vous en veux pas
Maman, Papa
J'vous en veux pas