[Refrain x2]
Je fuis ceux qui attendent l'avenir en file
Flippe quand ils semblent avoir mis dans le mille
Comme le soir s'étire en ville
Même le silence crie, je rêve d'avoir l'esprit tranquille
[Couplet 1]
Les fous sont pas au bout des mêmes doigts : je vois les puissants comme des faibles
On fait pas du tout les mêmes choix quand les chances sont très maigres
Je comprends plus mes pairs ; les petits refusent les règles
Au-dessus de leur tête, y'a rien sauf ce qu'on n'a pas su être
Comment tuer le père qu'on n'a jamais vu ? Malgré l'amour d'une mère
Tous les mots justes ne montent pas jusqu'aux lèvres
Je tiens sur les nerfs, excuse mes cernes, vingt-huit piges, j'en n'ai plus l'air
Retenu au-dessus du vide par l'annulaire
2004 sur terre, est-ce ainsi que les hommes vivent ?
Tous prêts à se brûler les ailes pour toucher la lumière ?
Paysages funestes en marge du reste, images lunaires
Mon monde au J.T., c'est juste brèves et débats vulgaires
Chaque jour à ma fenêtre éclate une guerre
Les larmes du peuple parfument l'air, marquent ma prunelle au cutter
Fresque oculaire, je vis là où le monde défèque
Suis de ces jeunes qui aiment pas perdre quand les leurs se traînent par terre
[Refrain x2]
Je fuis ceux qui attendent l'avenir en file
Flippe quand ils semblent avoir mis dans le mille
Comme le soir s'étire en ville
Même le silence crie, je rêve d'avoir l'esprit tranquille
[Couplet 2]
Tout ce que je sais du globe tient au dos d'une carte postale
Dans mon sac à l'épaule, mon carnet de notes, mes Clarck's hautes sales
Mes années mortes, en vrac, comme ça
Je veux que mes pas résonnent là où la cra**e des hommes ne s'accroche pas
Ma liberté ? Un château de sable : j'y ai entreposé tant de biens
Je me bats pour ne pas le voir s'envoler, emporté en vain
Les armes de ma révolte ? Je les garde là, enveloppées de grands soins
Car on détruit les sacs abandonnés dans le train
Je vois les nouvelles, comme tout le reste, remplir les poubelles
Rien sur ma famille : en toutes lettres, le monde se fout d'elle
Je pleure les larmes de notre avenir, l'œil sur nos pratiques
Seuls, peu de gosses savent lire, pas grave, tant que nos Popstars brillent
Mes proches trafiquent pour vivre, se cachent dans vos parkings
Et peu importe la suite : ça pa**e, tant que vos formes s'affinent
La laïcité colle au pays ? Je le dis monothéiste
C'est au Dieu confort, pro-cainri, qu'ici les hommes obéissent
Derrière leurs pare-brises, je vois ce qu'ils imaginent quand ils me croisent dans le noir
Mon jean baggy alimente leurs cauchemars
J'incarne le pire à vivre, ils rivalisent de rage dans le regard
Disent lire la Bible mais lèvent vite la vitre quand je pa**e dans leurs phares
De toutes mes forces j'ai épousé mes causes sans courber l'épaule
Quand je trouvais les ordres, les autres savouraient l'époque
Comme tous ces gosses, j'aurais voulu goûter ces choses
M'en bourrer les poches et ignorer ce qui m'a coupé de mes proches
[Refrain x4]
Je fuis ceux qui attendent l'avenir en file
Flippe quand ils semblent avoir mis dans le mille
Comme le soir s'étire en ville
Même le silence crie, je rêve d'avoir l'esprit tranquille