Dissimulé, terré, il attend, prêt à risquer sa vie pour quitter cette terre inondée de sang, et dirigée par ceux qui l'ont répandu. Une terre écrasée par la guerre et la répression. Il n'a plus à hésiter et s'élance sans savoir, comment, combien de temps, quelle destination précise… L'adrénaline, l'horreur, et le désespoir se mélangent dans ses veines irriguant son cœur au rythme de ses foules; pour se jeter dans les entrailles a**ourdissantes d'un monstre d'acier.
Extenué, ignoré il attend tout comme la mort la fin du voyage, ou le silence glacial fauche et abat trop de ses compagnons.
Les cadavres jonchent nos cotes, nos politiques s'indignent et s'offusquent sans jamais prendre leurs responsabilités, coupables et inconscients du ma**acre.
Par chance la terre promise est en vue, lui n'a plus qu'à de nouveau se cacher, raser les murs, tête baissée. Car la forteresse «sociale» ne tolère aucune intrusion, et elle ordonne l'éradication. Les chiens sont lâchés et s'élancent sur ses traces, traînant avec eux l'odeur brunâtre, pestilentielle du racisme, de la xénophobie. A la recherche du gibier, ils reniflent la moiteur, la peur de l'homme recherche qui défigure le visage et jette un voile sur le regard perdu dans le bitume. Les Etats s'organisent et entretiennent grâce aux media la peur de l'autre, de l'invasion, jouant avec les fantasmes et les esprits qu'ils endorment.
Tout comme ils chloroforment ceux/celles qu'ils expulsent après les avoir condamne-é-s, exploite-é-s, humilie-é-s avec pour seul crime d'avoir esperé échapper à la misère ou à la mort.
Les cadavres jonchent nos cotes, nos politiques s'indignent et s'offusquent sans jamais prendre leurs responsabilités, coupables et inconscients du ma**acre.
Le droit a la libre circulation/installation ne sera-t- il jamais réservé qu'aux détenteurs/trices de capitaux?