[Intro]
People, every people, don't hurt me so bad
My heart's broken, my heart feels so sad
[Couplet 1 : Kesti]
Défoncé, un matin d'plus où j'me lève du pied gauche
Les mégots dans ma douche me rappellent ma nuit de débauche
Face au miroir, j'vois plus personne qui s'interroge
Au réveil, la guerre en fond sonore sur ma téloche
Tête dans l'cul, les cernes qui tombent jusqu'aux coudes
J'nage dans des eaux plus que troubles pour arriver jusqu'au quai
J'cours au boulot tous les jours, la boule au ventre
Le matin, j'tourne de l'œil quand, le soir, je tourne au Grant's
Les requins d'la finance guettent les moutons qui courent aux banques
Nos destins en freelance, tout autour de nous, tout augmente
Crève de faim en silence, et les conseillers sous tension
Les gens arrivent sur d'eux mais repartent sous anxio'
Et j'ai la rage contre ces débiles qu'on dramatise
Mais on troquera mon CDI contre un contrat d'artiste
Mais rien à foutre de pas faire Bercy ni d'faire le Zénith
J'préfère faire kiffer mes potos plutôt que d'plaire aux élites
HS comme la machine à café d'la cafet
La flemme de pa**er ma vie dans c'taf à la chaîne
J'vais péter un câble face à ma chef
Mais faut d'abord que j'repa**e un appel
[Pont (et bruit de fond : plusieurs personnes parlant)]
People, every people, don't hurt me so bad
My heart's broken, my heart feels so sad
[Couplet 2 : 7M]
J'ai ma paye le six, découvert le dix
Ils m'arrêtent les APL comme si j'étais couvert de fric
"Le temps en stud', c'est d'l'argent ; cet album : fais le vite"
Mais j'sais même pas si j'aurai a**ez d'fric pour faire le mix
Je fais que c'que j'aime, mais j'aime pas grand chose
D'toutes manières, je sais que balancer ma vie en prose
Ce taf de merde va m'transformer en beauf
Ma garce de chef me gueule : "Matias, dépêche si t'espères qu'on t'réembauche"
J'peux pas moisir encore dans cette entreprise de merde
T'y rentres par la grande porte mais t'en sors par la p'tite fenêtre
J'écris ce texte entre deux putains de prises de tête
À deux doigts de vendre du sh** quand je vois ma fiche de paye
Et tous ces fils de chiennes me prennent pour le pire des ratés
Si seulement ils savaient, si ils me laissaient rapper
Pour l'instant, j'me bats pour garder mon quinze mètres carré
Pour rentrer seul le soir et grailler des plats préparés
Si c'est ça votre liberté, vous pouvez la pendre
Si c'est ça ma vie, vous pouvez la reprendre
J'vais bientôt envoyer chier tous ces pédés
Mais faudrait qu'j'commence par envoyer des CV
[Pont]
[Outro : 7M] (x2)
Tout le monde est victime de la crise, prisonnier dans la matrice
Tout le monde veut du fric mais le fric nous guide dans l'avarice
Tellement de mômes vivent dans la street, l'avenir se mise dans vos streets
Tout le monde veut la vie d'un artiste mais c'est la pire tentatrice
[Transition : Eve]
À cinq cents mètres, prenez à gauche. Puis, arrivé au Brazza, prenez un demi-pêche, sortez un briquet, allumez une cigarette, puis plaignez-vous de cette vie de merde en discutant avec les autochtones qui vous entourent. Bienvenue à Issoudun. Je me suis fait pa**é pour votre GPS, ha ha ha. Vous êtes tombé dans le panneau. Moi aussi, je dispose d'un sens de l'humour très subtil, aussi subtil que les propos tenus dans la chanson qui va suivre. Ceci était de l'ironie