[Couplet 1 : Bigflo]
Délaisser les amis
Pa**er toute la nuit dans le labo avec Oli
Ramener le Hip-Hop à la vie
On a mis juste les rimes et les accords
Et on a pas changés le monde, non pas encore
J'annule la trêve et puis je pars à l'attaque
Mon pote m'a dit
"Tu vis ton rêve pendant qu'je taff à la fac
Donc j'en ai rien à foutre que tu t'plaignes faut qu't'intègres
Ici on aimerait tous avoir tes problèmes"
Il a raison mais dans l'fond c'est pas si facile
La pression et toutes ces nouvelles choses qui m'arrivent
Avec Oli on s'est dit que jamais on céderait
J'veux que celui qui écoute ce son sache que c'est vrai
Ouais j'veux qu'il sache tout ce que j'ai au fond des tripes
Que j'écris c'que je crie, que je vis c'que je rappe
Que je taffe avec envie même si parfois je titube
Que je gratte toute la nuit pour qu'mon soleil brille plus
Le désert, à marcher des heures et des heures
Et on s'arrêtera pas tant qu'on sera pas les meilleurs
C'est que le début, on continue le tournois
On sera jamais à la mode donc on sera toujours là
Les pros d'mon milieu sont des menteurs, crois pas qu'ils nous ressemblent
Ils oublient qu'la musique ça s'calcul pas, non ça s'ressent
Donc allez vous faire foutre vous et tous vos collègues
Ma vraie victoire c'est qu'on chante mes sons dans mon ancien collège
Merci à tous pour votre soutient d'enfer
A tout les bras mis en l'air, à tout les rappeurs en herbe
On a besoin de vous, les visionnaires qui nous élèvent
Asseyez-vous, vous êtes les réalisateurs de nos rêves
Y'a pas longtemps j'ai changé, j'me suis accepté
J'ai traversé le miroir, et j'ai enlacé mon reflet
Un câlin avec moi-même, ça peut te sembler taré
Mais si tu ressens d'la haine, tu devrais faire pareil
Être adulte c'est pas boire du café, fumer des clopes
C'est respecter sa famille et prendre soin de ses proches
Et je sais que j'peux faire mieux
J'veux bien en devenir un si j'suis pas obligé de devenir sérieux
J'suis fier quand même, on va pas s'mentir
De toutes ces salles à remplir, de notre début d'empire
J'ai décidé de faire le ménage et je l'ai eu mon Tourbus 2 étages
J'ai mis Pikachu dans une boîte, à la prochaine l'ami
Faut j'grandisse, dur de s'dire, que j'en ai bientôt 24
La suite des choses s'annonce grandiose
Avec l'hermano dans l'cosmos en osmose
Papa tes fils deviennent des hommes malgré leur vies de bohème
Toujours on met la gomme, appliqués dans nos poèmes
Le début d'un royaume, les mains de frères qui se tiennent
Tout ça en un album, imagine le deuxième
[Refrain : Bigflo et Oli] x2
Et même si peu d'gens veulent le croire
On a pris rendez-vous, on attend l'heure de gloire
On nous a dit "c'est dingue, vous avez pas changés
N'oublie pas d'où tu viens, tu pourrais bientôt rentrer"
[Couplet 2 : Oli]
Parfois l'avenir chuchote mais j'l'entend pas
Yanis me dit "la vraie vie, tous nos problèmes c'est quand qu't'en parles?"
Je fais le pitre mais je flippe dans l'fond
T'as vu ce qu'on vient de vivre ?
Penses-y pour ta prochaine chanson
De belles rencontres sur mon parcours
Les hypocrites comptent pas
J'pense à mon daron et sa guitare qui a plus d'contrat
En studio, ma vie d'bohème crée des barrages
Peur de dire "désolé j'ai concert" le jour d'mon mariage
J'voudrais abandonner quand parfois ce monde me dégoûte
Mais il y a ce père qui me chuchote "les gars mes gosses vous écoutent"
Ma grand-mère vient d'Algérie, dur comme ses fins d'mois
J'vais fêter mes 20 piges au Zénith et à l'Olympia
J'ai choisis d'être honnête ouai et d'kicker la vérité
Rien à foutre j'profites, si ça s'arrête c'est que j'l'ai pas mérité
On va chanter et changer le monde dans la foulée
J'écris pour entendre le "Bravo" d'Flo quand il écoute mon couplet
Merci les gars pour les coups d'pouces
Pour tout vos mots dans mes coups de blues
Les frangins, faite ça bien mais 'steuplé parlez plus de Toulouse
La mort laisse-moi une heure que j'rappe une dernière fois
A la poursuite du bonheur qui est pt'être derrière moi
J'voulais le vivre avec mon frère, que tout nos rêves s'étendent
J'm'en fou d'la villa sur la mer si c'est pour être seul dedans
Mes potes me disent "fais-le pour nous"
Ils m'prennent tous pour un fou
Au concert j'me suis vu gamin la main en l'air dans la foule
Dans l'champs des possible, j'ai jeté une graine hier soir
Malpolis, j'parle la bouche pleine ouais pleine d'espoir
Deux frères, un visionnaire
La vie c'est pas qu'l'argent, le principal c'est d'être heureux... et millionnaire
J'déprime à la conquête d'une fille honnête
On m'dit "fais gaffe l'amour c'est rare et c'est pt'être le pire remède"
En attendant j'malmène mon corps et j'met mon cœur en quarantaine
Et j'enchaîne de ville en ville, de pleurs en rire, de scène en scène
Seul, place du Cap', j'repense à mon avenir
Mes ennemis sont derrière moi, mais j'les vois venir
Je pa**e devant le McDo', j'ai des potes qui y taffent
Eux enchaînent après la fac, moi j'rappe et j'me plains c'est ça l'pire
On m'paie pour m'voir, on fait pleurer des filles
J'me sens con car dans l'fond, j'ai jamais sauvé des vies
Ouai taff en dur, c'est que l'début de l'aventure sois-en sûr
Devant l'mur ils censurent mais je sais qu'les talents durent
Les poings serrés, mon pote a juré sur la Mecque
Comme j'ai pas d'religion moi j'ai juré sur ma mère
On s'est promis d'rien oublier, sur sa tête et sur la mienne
Il m'a tendu la main et j'ai juré d'faire la même
Chers détracteurs, j'serais bientôt le meilleur faut l'admettre
J'préfère enfoncer les portes ouvertes que de m'jeter par la fenêtre
Merci pour vos lettres, dur de tout lire pour être honnête
Quand on s'croise pour la première fois, j'ai l'impression de vous connaître
Pourquoi moi? un p'tit sudiste en manque de confiance
J'croise les doigts, la tête encore dans les rêves de la veille
J'y crois pas mais petit à petit j'en prend conscience
Et puis toi, imagines juste que tu peux faire pareil
C'est la fin des vendus qui face aux micros mentent
Elle dit "j'suis contente pour Oli mais Olivio m'manque"
Je fixe le vide tout en haut de la tour
Un pied dans la cour des grands maintenant j'veux être le plus grand de la cour
[Refrain : Bigflo et Oli] x2
Et même si peu d'gens veulent le croire
On a pris rendez-vous, on attend l'heure de gloire
On nous a dit "c'est dingue, vous avez pas changés
N'oublie pas d'où tu viens, tu pourrais bientôt rentrer"
* Madre y Padre Ordoñez *