La lumière évolue à peu près dans les formes.
Je suis toujours couché au niveau du dallage.
Il faudrait que je meure ou que j'aille à la plage ;
Il est déjà sept heures. Probablement, ils dorment.
Je sais qu'ils seront là si je sors de l'hôtel,
Je sais qu'ils me verront et qu'ils auront des shorts,
J'ai un schéma du coeur. Près de l'artère aorte,
Le sang fait demi-tour ; la journée sera belle.
Nul bruit à l'horizon, nul cri dans les nuages ;
La journée s'organise en groupes d'habitudes
Et certains retraités rama**ent des coquillages ;
Tout respire le plat, le blanc, la finitude.
Un Algérien balaie le plancher du « Dallas »,
Ouvre les baies vitrées. Son regard est pensif.
Sur la plage on retrouve quelques préservatifs ;
Une nouvelle journée monte sur Palavas.
Tout près des parasols, différents mammifères
Dont certains sont en laisse et font bouger leur queue ;
Sur la photo j'ai l'air d'être un enfant heureux ;
Je voudrais me coucher dans les ombellifères.
Nulle ombre ne répond ; les cieux sont bleus et vides,
Et cette mongolienne en tee-shirt « Predator »
Aligne en vain les mots en gargouillis morbides
Pendant que ses parents soulignent ses efforts.
Un retraité des postes enfile son cycliste
Avant de s'évertuer en mouvements gymnastiques
À contenir son ventre. Une jeune fille très triste
Suit la ligne des eaux. Elle tient un as de pique.