Il fait bleu sous les tapis d'ombre
La route cogne sur les talus
Le silence pèse lorsqu'il est tard
Et les ondes n'émettent plus
Que des frissons d'amertume
Et les tambours battant
Le rappel de tes écumes...
Qui se retient à présent
Que je fréquente les vipères
Les cul-de-sac et les remparts
Que je retrouve mon repère
La planque de mes heures le plus noires
Le bruit ca**é des engrenages
Des schémas cent fois ressa**és
Qui me ramène sur les rivages...
De mon appartement
Là où je m'effondre
Bien a l'abri des vents
Et du chant des colombes...
Où sont mes élans d'hier?
Mon rire, mon a**urance?
Je suis un courant d'air
Dans mon appartement...
On y dort mal et on y mange
Des espérances et des refus
Des grains de cendre, des souris mortes
Des nuits volées aux inconnues
De si longue errances, entrecoupées d'allées et venues
Et saupoudrées de dances
De mon appartement
Là où je m'effondre
Bien a l'abri des vents
Et du chant des colombes...
Où sont mes élans d'hier?
Mon rire, mon a**urance?
Je suis un courant d'air
Dans mon appartement...
J'y vois une femme pour faire mon linge
Pour satisfaire tous mes besoins
Pour prendre soin de mon ménage
Ou à défaut d'en créer un;
Pour récolter mes grains de sel
Me rama**er quand je suis saoul
Pour faire renaitre l'étincelle
Quand les échos se sont dissous
Pour me dire que la vie est longue
Que le talent c'est un leurre
Qu'à force de rentrer à la ma**e
Je finirai ma couque au beurre
Vautré sur d'autres terra**es
Accoudé à d'autres flippers
En reluquant d'autres cula**es
Et en persiflant de bon coeur
Des ordalies afro-cubaines
Des dissertations de vautour
Sur ces courants d'air insolents des mauvais jours