Allah y rahmo
Marseille
J'ai soufflé mes trente bougies, j'ai perdu au moins trente frères
J'entends chanter le uzi, les paroles je les connais par cœur
Même quand on fait rien, on meurt pour rien, un petit peut te hagar
Grandes familles grandes histoires, plus de coups d'pompes que d'coups d'main
WAllah on est lâches, y'a que quand on pleur qu'on se cache
On frime même quand on est recherchés
Y'a-t-il encore quelqu'un de censé?
f** l'euro, tout ça nous empêche d'faire l'odo
Marseille c'est une grande cha**e à l'homme
Allah y rahmo, Allah y rahmo
Au feu rouge un coup d'feu résonne, j'pense à la daronne
Au comptoir y'a Lucifer, un ancien boit sa bière
Et y'a la mecs des alentours, qui cherchent ton frère
La drogue a fait connaître le quartier
Les petites sœurs sont excitées
Le mot "respect" est mort à la guerre
Ils prétendent ne pas craindre l'Enfer
Alors, alors, combien on en a vu qui saignent?
Qui parlent seuls a**is parterre
J'ai mis au monde des enfants, dans une ville endiablée
J'aperçois mes cheveux blancs, j'espère mourir avant l'dernier
Quel frère pa**era pas l'hiver? Pour un regard tu peux y rester
À qui je dois de l'argent? C'est quand qu'on se met à prier?
J'te jure qu'on se gâche
J'sais même plus si c'est du rap que j'te crache
Nos pères vieillissent donc hospitalisés, on a du mal à se maîtriser
J'perds mes mots, on est rien sur Terre fais pas le gros
Comporte-toi comme un homme
'Nous reste pas beaucoup d'temps mamé
On n'est que de pa**age
Elle a fait des sacrifices, il a fini aux Baumettes
La prison ça rend pas service, il ressort il met son survêt'
Son mari va la quitter, pour cette pute de serveuse
On vit dans une ville hantée, où les apparences sont trompeuses
WAllah que c'est hard, déménage prends ta famille bombarde
Les m**ms font des rappels pour nous calmer
Les CRS sont à l'entrée
Khey c'est chaud, à dire qu'au bled ils donneraient leur peau
Pour venir à Baltimore, eh, c'est le zoo, c'est le zoo
Y'a des rugissements qui résonnent, j'crois qu'c'est la daronne
Paix à nos daronnes, elles souffrent nos daronnes
Mamé
(Merci à Vicher pour cettes paroles)