As-tu vu ces fruits étranges pendus au platane
C'est le sang pur qui sonne la cha**e aux bâtards
Vieille rengaine donc de vieux moyens
D'abord aux urnes puis on chante aux arbres citoyens
Porter les cordes, les torches, les Polaroid
Qui nous sauvera? Personne, leur conscience c'est les tabloïd
À trop mater les culs, les yeux s'emplissent de merde
Débite des théories teintées de déjections indélébiles
Chantez mon blues à l'unisson lors de mes funérailles
Les amis, n'oubliez pas, les fous sont là où on les a mis
Dans un silence de mort, la ma**e sera là à mater
Sans rien dire, dans la brise mon corps se balançait
C'est déjà clair, ce n'est pas la peine qu'on nous le prédise
Peuple de bois sur lequel une flamme crépite
On s'est usés à trop montrer qu'on est des mecs biens
J'commence à croire qu'en fait Vichy c'est l'instinct Pourtant on sait que la vie ensemble c'est possible
Sans se mentir ou se coucher, là c'est docile
Étrange fruit qui se balance sur les branches
Alors tant pis on prend notre revanche sur les planches
Pourtant on sait que la vie ensemble c'est possible
Sans se mentir ou se coucher, là c'est docile
Étrange fruit qui se balance sur les branches
Alors tant pis on prend notre revanche sur les planches Ce blues, triste mélopée du sud
Née du bitume où poussent les nouveaux champs de canne à sucre
Où les hommes libres viennent et pa**ent seuls les entraves
Leurs besoins sont les maîtres dans ces enclaves
Peu à peu, mes idéaux toxiques germent
De sales vieux aigris zémmourifient notre oxygène
Monte au Maroc pour achever ce vécu trop long
Une vie d'balance, ils veulent crever en colons
Fusil de cha**e, pack de bières au fond d'une marée d'eau
Ils voudraient bien nous prendre comme Takezo
Donc voici la came que le soir nos vannes portent au box
Salves de vinyles gravés d'un rap orthodoxe
Viendra le jour où grogneront leurs toc aux portes
Qu'on pa**era du vote aux potes et nous avec la horde au bloc
On achète pas la paix avec la peur du gendarme
À force de bander dessus, ils ont fini par violer Jeanne d'Arc
La tension se répand comme un grand feu dans le bayou
Pourtant nos bancs n'ont pas le monopole des voyous
Regarde les arbres, ici dessine un plan pour nous
Dur de dire "je t'aime" et sourire avec la corde au cou Pourtant on sait que la vie ensemble c'est possible
Sans se mentir ou se coucher, là c'est docile
Étrange fruit qui se balance sur les branches
Alors tant pis on prend notre revanche sur les planches
Pourtant on sait que la vie ensemble c'est possible
Sans se mentir ou se coucher, là c'est docile
Étrange fruit qui se balance sur les branches
Alors tant pis on prend notre revanche sur les planches