Quand la lune d'automne berce les nuits, éclairées
Par delà les frissons des arbres, sur les clairières
Dans cet endroit romantique
Que l'on croit enchanté
Des âmes blanches et blessés valsent dans les airs
Les cœurs éteints
Pas de recueil pour ces filles à l'effrayante pâleur
Saisies dans un ultime soupir, avant les noces
Flottant et riant dans un funeste
Et tragique bonheur
En robe de mariée sans fleurs ni carosse
Réfugiées dans cette vallée
Leur malheur est emprisonné
Une prière dans un mauvais sort
Dans leur ronde frénétique,
Elles emportent les égarés
Entraînés par des voix fugitives, et si faibles
L'énergie froide séductrice dans un dernier ballet
D'une force spectrale à jamais disparaît
Réfugiées dans cette vallée
Leur malheur est emprisonné
Une prière dans un mauvais sort
Les cœurs éteints