[Couplet 1]
De ce royaume de l'hystérie naîtra une terre sale et stérile
Une vieille loi des séries instaure haine, rage et péril
Les politiques font croire tout et son contraire
Dans ce monde où les journalistes et les clowns sont confrères
Dans leurs débats sur le prix des balles on ne parle que d'éphémère
Une élite millionnaire crée les armes, forme les mercenaires
Pendant que les gens se meurent, leurs chefs sont charmés
Par ce culte des richesses qui jette des mômes au charnier
L'hémisphère nord tuant, ses propres pauvres au panier
En libérant l'ordure qu'une forte somme peut épargner
Pendant que dans le sud les gens suent perdant de vue
Un semblant de grande vie car le sang pris n'est pas rendu
Le mal déambule de part en part depuis le préambule
D'une histoire qui sépare ceux qui partent et ceux restés en bulle
Plus de respect en plus, l'église érige en culte
Mariages et Marianne en buste qu'ils déguisent en pute
La République : j'm'y reconnais pas car c'est l'palais du vice
Ce n'est que l'appât là-bas au bout de la canne à pêche au fric
Et qui parade ? Des flics et des paras parés à commettre
L'irréparable, irrepérable et rapide à omettre
Car ils ont plus qu'appris, l'art du pas vu pas pris
J'emmerde tous leurs partis épris d'amour pour la patrie
Ça tue, ça trie, par couleur de drapeau, pour rester pur ça prie
Ça pleure, ça crie parce qu'on a peur, parce qu'elle est dure la vie
Sans comprendre, qu'on récolte la haine qu'on plante
Seule constante, trop se contentent des quelques miettes que ces cons tendent
J'dramatise pas j'constate, qu'on réalise pas le contraste
Qu'on an*lyse pas, qu'on s'cache, que l'avarice à bonne place
Parmi des hommes par qui l'désordre abîme la vie des autres
Ici dans ce monde avide où le nom de la Bible agite les hordes
Au lieu de tolérance un processus de préférence à lieu
Au milieu de trop d'errance et de l'abus de références à Dieu
En paquets de privilégiés on se comporte en enfants gâtés
Des porcs devant des pauvres à la porte qu'on entend gratter
Ça fait a**ez, quand ta justice voit mal ou dort
Ce flic bourré s'est gouré de doigt, donné le droit de vie ou d'mort
[Couplet 2]
Hautes pierres, murs, frontières, fermeture hors-pair
Autre ère, même ordures humaines mordues de grosses guerres
Gra**es gorges à l'affût de grosse barres, usage de la force
Image de la mort, résultat de ce qui part de la forge
Industrie d'armes, des barbares abrutis se gavent
Ils mutilent grave là où leurs profits produisent d'inutiles drames
Leurs sous-fifres, acquis au crime, accrocs de patriotisme
A l'heure où la partie oscille vers le pire gâchis possible
Ainsi donc, nous voici a**is face à la faucille de ma**e
Nous félicitant sur la puissance atomique de l'arme
Plus le temps pa**e, plus l'on s'enta**e dans cette impa**e immense
Où nos poumons s'encra**ent, où c'est l'espace qui manque
Où c'est les papes qui mentent, couvrant le péché lancinant
Regardant la mort en silence en prêchant l'abstinence
De l'esclavage aux crimes nazis, leurs actes oppriment la vie
Pris de manies, d'oublies tacites devant une foule que ça ravit
J'emmerde le clergé, la noblesse, leurs cierges et leurs blasons
Leurs fières démonstrations d'une richesse couleur poison
Une foi faite d'argent, de gens qu'on oppresse et de trahisons
Etoile, croissant et croix sont ce pourquoi nous haïssons
Nous habitons sur une planète parfaite et la niquons
Nous n'agissons que pour paraître hélas si cons
Esclaves d'idoles qui s'asticotent pour des tas de bricoles
État si pauvre, établi de force, nos éclats ricochent
J'déclare ignoble, pas ce monde mais ce qu'on en fait
Comme quand débordent mes rimes, c'est bordélique et condensé
Du concentré de rage à l'état pur, sauvage comme l'étalon
Le pa**é fait sa pute, il y a du sang sur ses talons
Pardon le présent fait sa pub et ne représente que ses patrons
Pendant que le futur n'est pas sûr et ne dépend que des pa**ions
T'façon l'humain n'est que de pa**age, lui-même est son carnage
Il fait nuit même en pleine lumière, puis merde, trêve de bavardages