[Couplet]
Parait qu'pour écrire un texte il faut un thème
Le mien est l'même depuis tant d'temps
Désillusions, images chocs et visage blême
J'prends la vie d'un côté mais j'sais pas lequel
J'peux bien balancer c'que j'pense
De toute façon la mort finira par m'ken
Soixante-cinq kilos d'violence contenue
Pour la vingtième année d'une existence confuse
J'écris sans crier, paumé dans l'angoisse gars j'ai prié
Y'a trop d'gens comme moi sur Terre et l'Très Haut nous a trié
Ici, fait pas qu'on s'plante, t'inquiète, ça va l'faire
Discours tenu dans les beaux jours ou celui d'ton anniversaire
Mais, en fait, dis-moi si tu penses ça souvent, es-tu conscient
De l'aveuglement qu'produit la poussière en se soulevant ?
On s'croit valeureux entouré d'femmes
Puis vient l'moment où l'destin, en retard, fait sa tournée d'drames
La peine que j'lis dans les yeux d'certains ca**e ma joie d'vivre
Mais faut que j'écoute les autres quand ils se livrent, gars
Le Diable est là, j'ai entendu son rire moqueur
Ce salaud sait ce qu'il s'pa**e dans mon cœur
Quand j'mate les photos
D'cette jeune beauté emportée par la maladie
J'ressens d'la compa**ion mais, hélas, j'ai du mal à l'dire
Et cette impuissance pèse sur ma conscience
Peur d'être ridicule quand on s'lance
Les gosses la**és d'cette absence dansent
Sur un air triste et crisent face aux toiles tissées
Entre eux et l'bonheur, voudraient changer d'piste
Un test perpétuel auquel nous soumet Dieu
J'peux pas décemment sourire, la misère est sous mes yeux
Fumer spliff sur spliff jusqu'en perdre ses tifs
Ou bien pouvoir rester peace sans substance nocive
Ai-je le choix ? J'sais pas, jusque là j'pensais
Trop jeune pour concéder les vertus que l'âge t'enseigne
Je souille le seuil d'une porte fermée
Me séparant ainsi d'un monde où seule l'hypocrisie peut régner
[Outro]