[Intro]
Je crois pas au paradis, je crois à la douleur, je crois à la peur, je crois à la mort
[Couplet 1 : Paco]
Moi j'ai d'la rime à rebibi, j'ai de l'appétit-tit
J'serais tranquille à vie si j'coupais l'doigt d'P. Diddy
Si si, ça nous rend vicelard de vivre ici
Bizarre, maîtrise-là cette crise arrive si vite
Merde guette l'État c'gros bâtard [baise les codes ?]
Donc combats c'est l'dégât, y'aura pas d'ex-aequo
Peu d'rêves exaucés, tracas, mauvaises pa**es
Moi qui rêvait de ronfler dans c'palace au Texas
Patience, ouais mes couilles c'est de la foutaise
Écoute c'est la fournaise, t'es fou l'État nous baise
Dicave l'hystérie, y'a ni calme, ni répit
Marginale ma rime n'a pas l'RIB à Ribery
J'trime parmi les rats, c'rap m'a libéré
Finir à Ville-Evrard ce n'est as-p la vie rêvée
Grave l'ami c'est vrai, nan j'dramatise pas
Tant que la cra**e y sera, j'serai pas ravi d'rester
[Refrain]
Respect à tout un tas d'gens qui tiennent bon
Dur, dur d'être honnête quand la gentillesse plombe
Du-per à l'heure où s'agrandit c'tiers monde
Les gens parlent plus de lumière mais d'malchance qui fait de l'ombre
Respect à tous ces tas d'gens qui tiennent bon
Dur, dur de rester debout quand la rage et la fièvre montent
Du-per entre les doutes, l'ombre et la lumière
Je n'attends pas qu'on retire mon collier d'chien quand les miens tombent
[Couplet 2 : 10vers]
J'ai que d'la rime à bicrave, quelques lignes en vrac, un pilon, l'mic en main
Rien d'autres à donner en dehors de ma vie de ba*tard dans la Bim Bam
Dix années de rage à bouffer grisaille et poisse
Aussi sec que j'puisse paraître ne doutez pas d'la puissance de mes bras
Écrire pour exister, j'dérive entre l'mystère d'mes dires
Et toute cette merde pour enfin comprendre que la force de résister se mérite
J'ai pa**é l'âge de parler de freestyle et de rap
Désolé si parfois j'vous donne l'impression d'me résigner si vite
Putain de merde, j'ai perdu le fil de ma plume d'un geste
Effacer l'sourire d'mes lèvres quand ils m'ont dis que j'étais plus qu'infeste
"Suce ce 16" comme Jeff le Nerf, j'mets juste un zeste
D'colère dans mes pseudos punchlines alors que ces fils de pute l'intègrent
J'reste de loin un môme, un pur berbère
Sachez que toucher le mic était bien plus qu'un rêve
Si j'dis n'croire en plus rien c'est parce que j'ai peu d'foi en l'homme
Et j'stopperai net le jour où mes écrits ne seront plus sincères
[Refrain]
[Couplet 3 : Ritzo]
J'ai d'la rime à rebibi comme un journaliste à Gaza
Et les mains sales c'est pas une mode, c'est un fait pas un hasard
Je connais l'État, ce sourire jaune planqué sous une tonne de produits
Moi j'dirais que la répression ça donne des tonnes de bandits
Et les petits grandissent mal, bercé par l'ami Sheïtan
À 15 ans veulent plus de l'école, ils veulent tous la vie d'César
Y'a des familles qui pa**ent l'hiver avec l'espoir de voir l'été
Ils nous gavent à la télé avec leur merde de variété
On a perdu l'goût d'la médaille et en même temps des frères dans XXX
Laissez-moi donc, j'vous l'dis en vrai j'suis refais dans l'ombre
Et qu'ils laissent à mes frères leur barbe, leur maison et leurs terres
À mes sœurs leur dignité, elles seules ont le pouvoir d'être mère
À nos pères, le respect qui leur est dû d'avoir fait tourner la France
Sans pouvoir pousser leurs fils aux études
À nos mères pour la chaleur de leur amour et de leur souffrance
C'est pas des yeux mais du cœur qu'elles pleurent tout l'temps
[Refrain]
[Outro]
J'ai d'la force pour les frères...
Faut qu'on s'sorte de là...
Car c'est l'mien...
Aux âmes offensées...
Je me rue sur la seule arme que j'ai sans regrets...
Le mic mon gun, unique issue pour jarter hors d'ce trou à rats...
J'ai d'la force pour les frères...
Faut qu'on s'sorte de là...
Chaque jour qui pa**e, j'vois vos sourires ce sont mes peurs qui s'ca**ent...
Respect une fois de plus à tous ceux qui m'entourent...
Chacun porte sa poubelle, moi-même j'ai mon cortège de bennes...