[Vîrus] La nuit n'attrape jamais froid Ni aux yeux ni où que ce soit Tu t'y fais soit t'es en en proie Il fait quel cri le brouhaha il broie Pour une fois que j'ai la gueule de l'emploi Pour le contrat on m'dit "tu repa**eras" J'voulais pas faire de mal moi, onze heures quarante-trois Je me suis retrouvé au mauvais momendroit La nuit t'as l'impression que personne te voit Sur ton visage on lit ton rapport à la loi Et vu que les anges m'ont aimé comme le feu aime le bois T'étonne pas que j'me venge mais qu'avant j'lève le doigt J'lui dois l'sens du vent à ne pas suivre ça va durer un bout de tempérament Comme j'suis comme celui qui sort de taule et rentre même pas chez lui estimant que la nuit est bien plus tolérante Au menu larcins, du sang sur un surin, des cessions jusqu'à l'obsession d'faire tout ça pour rien Les peurs deviennent loquaces, deviennent loquaces, mais tu les gardes pour toi Et perds l'occase de faire des dédicaces J'écris des frasques que personne calcule Vu qu'elles s'écoutent qu'au casque La nuit le ridicule devient c**a**e Toi tu sens qu't'es pas de ma bande, je clocharde seul J'dis "wesh" à des chats j'te jure qu'ils me regardent J'confonds la faim et une envie de fumer Sous un lampadaire qu'a tout l'air d'une clope allumée J'y mettrais bien des coups de tibia, qu'est-ce qu'y a? Dans le noir complet, je garde mes distances à vue de nez Développe les clichés d'une existence vulnérable Quand les plus faibles récitent l'alphabet aux plus fiables Six heures du mat', les trois-quarts sont affalés Tandis que dans mon placard des macchabées m'accablaient Pour ce qui est de la clarté j'suis mal câblé La dernière fois que j'ai essayé D'allumer Parce qu'on n'y voyait rien J'ai sonné chez un voisin Déjà qu'j'réponds "bonjour" à leurs "bonsoir" Qu'ils ont déjà vu les chtars M'embarquer dans leurs histoires J'te jure, c'est eux les mauvaises fréquentations Même si j'avoue qu'au départ, un contrôle de leur part fut une marque d'attention La nuit on s'regarde chelou comme un lendemain d'élection T'as vu l'autre qu'a fait demi-tour, pour avoir une si belle peau il faut dormir le soir ou au moins voir le jour Et j'traîne, le teint blême-pro Si j'serre une main j'pourrais pas faire croire qu'juste avant j'étais au chaud La nuit tu croises des supporter de Sochaux J'leur en veux pas parce qu'ils me proposent de sortir mais bien parce qu'ils me forcent à mentir Et j'vais t'dire ce que j'aime dans la nuit c'est qu'on te demande moins ce que j'fais dans la vie La nuit c'est personnel, petit j'devais pas faire les miennes, j'les fais toujours pas et v'là ce putain de camion de poubelle 'culé, j'ai un moustique dans la tête, il s'croit chez lui, il demande même plus pour aller aux toilettes J'ai merdu, et va falloir que j'me remette à tchatcher dans la rue vu qu'j'ai pus d'budget pute Ce n'est qu'un partie de l'iceberg slim Si la brigade des stup' avait moins d'taff ça en rajouterait à la crim' J'rends des visites qui m'a**a**inent, zyeute les noms et calcule l'âge des décès sur les tombes voisines La nuit, faut bien s'occuper, avec la gueule que j'ai je tombe que sur des hôtels complets Arrêter la drogue sera compliqué, elle laisse des traces et les gens sobres ont moins de sobriquets Qu'on retienne le triste ou le joyeux luron S'doute bien que nos addictions nous tueront Le juron sur les lèvres, tu voulais des raisons les v'là Avec ou sans toit la nuit se lèv'ra