[Intro] Les hommes effleurent la terre de leur pas Certains font de grandes choses, aux cieux lèvent les bras Certains peignent des rêves sur les murs de nos vies Et arrachent des sourires à l'air triste de nos villes Soufflent les barrières et les fossés qui nous séparent Dans un tourbillon de joie, jusque très tard dans la nuit On erre et on crie à corps perdu Que même en ces lieux maudits la grâce est descendue Qui sait ce qui est vain, futile ou important Réussir sa vie, être riche ou bien portant On porte l'azur sur nos épaules comme une seconde peau Nos cœurs sont orange comme au couchant sont les flots Comme ces lumières qui déchirent le voile noir de la nuit Ma feuille est un buvard, tout comme ce maillot Il ressemble à ma vie [Couplet 1] On était a**is sur les gradins Et j'fixais les yeux de mon père s'illuminer de joie On ne fréquentait pas le gratin J''étais Phil' le fils du napolitain aux cheveux châtain Enfant des Seventies, dans une ville exsangue À fond système D où on vit d'estanques Où le foot est monté sur un piédestal Où les stars du zig et du zag remplissent les stades Certains affirment c'est un lieu triste et sale Mais il est pauvre et le jeu électrise les âmes Une chose sûre, dans les cœurs la mentale Y a pas de fruits étranges sur nos arbres Au son d'nos âmes, la pa**ion fuit les écoles Et ce qui nous dirige c'est la croix sur nos épaules Garder le sens des valeurs je sais Il en faut plus pour tirer un trait sur nos malheurs Qu'ils comprennent ce qu'est l'éclair de la victoire dans un océan d'échecs Avoir la chance de grimper à leur échelle Sans s'afficher dans la télé-réalité sur toutes les chaînes On nous parle de Movida Mais le mauvais film est là et s'termine droit à l'hôpital J'aimerais savoir la route à emprunter, le meilleur chemin [Refrain] «Why don't you show me the way now ?» «La feuille buvard, absorbe l'émotion tracée à l'encre noire» «Juste au-dessus» «Lumières orange qui s'allument» C'est ma ville, ses couleurs, ma plume [Couplet 2] Nous sommes la somme de c'qu'on a vécu Dès le début on fut privés de vagues et on n'eut que l'écume L'espoir inscrit jusqu'au cœur des molécules À changer des Everest en p'tits monticules Le projet pour nous c'est, qu'on dise Amen à tout C'est nos fesses coincées dans l'vestibule Si on regarde la mer et le constat On défie le destin tracé par l'adresse postale On a des droits quoi qu'ils disent On les fait valoir quand ils visent chacun de nos pas Épiés, qualifiés d'impardonnables Au lieu de salles de concert, ils nous font des MacDonald's On pose nos rêves sur les stars des stades Les staffs de réac' pensent par les stat Vivre dans leur ville un sport d'équipe Qu'ils rendent égoïste et crachent sur l'éthique Alors pourquoi ce maillot ? Va le dire aux autres C'est pour fermer le clapet de ces faux philosophes S'ils le trouvent trop noir cet oripeau C'est la couleur des gants aux JO de Mexico C'est clair, j'l'ai pas fait pour eux Pour fixer d'mes yeux les cieux et arracher un sourire à mon père Comme quand sur ces marches on était a**is Et s'projetait dans les nuages XXX [Refrain]