Et à moi mes danses mes danses de mauvais nègre à moi mes danses la danse brise-carcan la danse saute-prison la danse il-estl-beau-et-bon-et-légitime-d'être-nègre A moi mes danses et saute le soleil sur la raquette de mes mains mais non l'inégal soleil ne me suffit plus enroule-toi, vent, autour de ma nouvelle croissance pose-toi sur mes doigts mesurés je te livre ma conscience et son rythme de chair je te livre les feux où brasille ma faiblesse je te livre le chain-gang je te livre le marais je te livre l'intourist du circuit triangulaire dévore vent je te livre mes paroles abruptes dévore et enroule-toi et t'enroulant embra**e-moi d'un plus vaste frisson embra**e-moi jusqu'au nous furieux embra**e, embra**e NOUS mais nous ayant également mordus ! jusqu'au sang de notre sang mordus ! embra**e, ma pureté ne se lie qu'à ta pureté mais alors embra**e comme un champ de justes filaos le soir nos multicolores puretés et lie, lie-moi sans remords lie-moi de tes vastes bras à l'argile lumineuse lie ma noire vibration au nombril même du monde lie, lie-moi, fraternité âpre puis, m'étranglant de ton la**o d'étoiles monte, Colombe monte monte monte Je te suis, imprimée en mon ancestrale cornée blanche. monte lécheur de ciel et le grand trou noir où je voulais me noyer l'autre lune c'est là que je veux pêcher maintenant la langue maléfique de la nuit en son immobile verrition !