[Couplet 1 : Deen Burbigo] Envie d'me sentir seul, laisser mon téléphone vibrer Zapper les autres, laisser le rhum s'vider Avant d'allumer l'pers', je sors dans une rue déserte Constate que la Lune est pleine Et m'faufile dans une brume épaisse Le cœur lourd, le pas léger, un pied dans les pièges Un dans les solutions, mon évolution est à regretter Le soir tard, pars m'saigner dans des bars pétés Fils, je flirte avec le vice, j'finirai par l'payer J'ai vu mes zins lâcher la fac, vivre des destins aléatoires J'sais plus où j'en suis, j'ferais peut-être bien d'aller m'a**eoir Tirer une taffe ou deux, parfumer l'air au cannabis J'vis où les types font pas la fête et où les shneks font pas la bise Le décor est triste, déteint sur les cœurs, frérot J'connais la valeur d'ce qu'on obtient au prix des pleurs Juste une soirée de plus rimant avec insignifiance On garde la tête haute mais l'incline devant l'infini grand [Refrain : Nemir] J'résiste mais le temps s'écoule La nuit, j'trouve plus l'sommeil... Ici, tout me ca**e les couilles J'rêve de sommet... [Couplet 2 : Deen Burbigo] J'ai le cœur endolori, un lointain souvenir d'la vue en coloris Je vise le luxe et l'ergonomie, j'me fous de l'économie Je vise les gros billets que bra**ent les gros lobbies Mes frelos prolos ivres, cha**ent le gros lot Avec la ferveur d'une ex-colonie, poto, oui La rage me colle au bide, la faim nous colle au fric Yo, j'me suis vu en l'équipe parmi ceux qui squattent Les rues d'ma zone, sans objectif tel un boitier nu d'Canon Le soir, j'fume tel une petite cheminée Mes crapules squattent sur l'avenue Comme elle, ils sont illuminés Y'a des coups vaches que j'ai pas fini d'ruminer Mais ça remet les idées en place, mieux qu'une sortie du kiné On exorcise le mal la nuit en priant Dieu Des gens aux excès bruyants mais aux pensées silencieuses Sur la case bonheur, j'aimerais poser mon pied Le temps c'est de l'argent, pour l'perdre il faudrait qu'on l'ait [Refrain : Nemir] J'résiste mais le temps s'écoule La nuit, j'trouve plus le sommeil... Ici, tout me ca**e les couilles J'rêve de sommet... [Couplet 3 : Deen Burbigo] Ici, on fume jusqu'à plus envie sauf qu'on a jamais plus envie On rode comme des funambules en ville, on tue l'ennui On part s'coucher, un joint dans la chambre À l'heure où l'boulanger a du pain sur la planche Ronfler et tromper, c'est tout c'que l'on sait faire Et on a bien du mal à gagner tout c'que l'on sait perdre On est pas stables, frère, on a des tas d'phases ches-lou Des potes au hèbs, en HP, comme ça qu'ça s'pa**e chez nous On reconnait un stup à l'allure d'ses bulles d'air Faire des études et rester pur, on ne sait plus l'faire Sous des linges couteux, cache des blessures d'guerre Entre deux parties d'jambes en l'air, on garde les pieds sur terre L'âme pervertie, l'esprit rempli d'obscénités On n'parle jamais les couilles vides, trop peur de dire la vérité Les fruits de nos labeurs n'ont pas l'temps d'périmer On croque la vie à pleine dents et jouit de ce qu'on a mérité [Pont : Nemir] J'résiste, j'résiste, j'résiste, j'résiste J'résiste, j'résiste... J'résiste, j'résiste, j'résiste, j'résiste [Refrain : Nemir] J'résiste mais le temps s'écoule La nuit, j'trouve plus le sommeil... Ici, tout me ca**e les couilles J'rêve de sommet...