Adel De Saint Denis - La promesse (Remix) lyrics

Published

0 150 0

Adel De Saint Denis - La promesse (Remix) lyrics

[Couplet 1 : Disiz] J'ai parcouru les ghettos, des quartiers Nord à Brooklyn De la Grande Borne à Saint-Denis, de Guediawaye à Pikine La misère en routine, la violence en roue libre Là où les fou-rires sont des voiles sur c'qui fait souffrir Le manque d'argent, le manque de s**e, le manque de père Le manque de repère, ça va cruellement de paire Là où lire est une perte de temps, on manque de tacte, et L'espérance de vie et de changement sont compactées Les politiques tractent et jactent et castent et Si t'es costaud en cla**e ou en case, t'es acheté Demande à Da**ault... treize milliards d'euros On n'est pas à ça près pour quelques pirates #BlackSparrow Quelques rafales de billets tirées sur le destin d'une tess Et les lois sont inutiles comme ce texte Que Dieu nous protège... du Diable et de son cortège Notre foi, c'est son hors-d'oeuvre jusqu'à nos obsèques Sandwich, grec, foot en salle, boîte de nuit À la recherche de la recette pour cha**er cet ennui Le bonheur en dose homéopathique Expert en errance, en galère, on s'met en pratique À défaut d'avoir le bonheur à portée d'main, ce sera Le bonheur à portée d'joints Le bonheur à portée d'tchoins, à portée d'bouteilles J'veux nager dans l'bonheur, apporte cette bouteille On calme nos problèmes avec d'autres problèmes Pour changer d'projet, on fait des projets Et, si tu grattes au fond, on aimerait changer Mais y'a cette voix qui dit : "Faut bien manger" "J'reprends la prière quand j'serai au top" C'est comme si, pour prendre une douche, t'attendais d'être propre Ou, pour apprendre, t'attendais d'être prof Ou, pour aimer, t'attendais d'être seul Est-ce que l'savon s'lave seul ? T'as pas besoin d'conseils ? La vérité est en toi, on n'éclaire pas l'soleil [Couplet 2 : Tito Prince] Mama, j'viens d'tuer l'man que j'étais pour qui t'as tellement peiné J'en ai encore les mains qui tremblent devant mon plat de penne J'ai tout viré, je suis cet homme nouveau, plus ce fêlé J'ai juste gardé mes cheveux grainés et l'odeur d'tes fameux beignets Mama, Mama, Mama, ça y est J'ai tué l'man qui, à chaque fois, t'rendait malade, gelée Qui cachait son argent volé dans une mallette scellée Qui croyait trop, qu'dans le bon, il aurait du mal à exceller Mam', j'ai tout changé, j'ai viré c'malaise, ouais mais J'ai gardé l'blaze que les profs avaient du mal à épeler, oh ! À quelle échelle s'trouve le succès ? J'vais mettre tellement la barre haute que, pour l'avoir, l'État devra baisser le prix des fusées "Tito is back, Tito is back, Tito is back now" Mama, c'est ce que t'entends dans la bouche des p'tits du parc, now Car ton fils est d'une bonne influence, par ses tracks Il vient mettre au chômage le métier de maton de prison et ses partenaires J'viens dire c'qu'a fait Desperado À mes potes, aussi comment la vie en club a failli me rendre chard-clo Combien n'comptent même plus mes boug' au ballon ? Comment la rue a failli me rouler, m'enrouler comme Toutankhamon Oh, Mama, ton fils est devenu nice J'te vois remercier l'Christ qui a fait que je n'sois plus naïf J'vois ton sourire comme à l'ouverture du premier Leader Price Place à notre nouvelle life... [Refrain : Disiz] Oh Mama Oh Mama, pleure pas J'vais m'en sortir Tu verras, j't'en fais la promesse Oh Mama Mama, j'me bats Je vais m'en sortir C'est ma promesse [Couplet 3 : Youssoupha] J'prends le micro à ma guise pour mes pleines colères J'prétends pas être le guide pour mes chers collègues Mais les médias parlent des crimes que les frères commettent Et j'ai dû sortir de la crise pour me faire connaitre Donne-moi un beat, que je me vide avec un thème correct Puisque nos carrières pa**ent vite comme une brève comète On cherche à monter un empire pendant qu'nos rêves progressent Oh Mama, j'vais pas t'mentir avec de belles promesses Larmes sur les pommettes, je chéris le Zaïre J'ai quelques frères poètes comme Sérigne et Saïd J'ai quelques gimmicks, plus d'délinquance Ils parlent de mon éloquence maintenant qu'la France chante "Dreamin'" Je rumine à rapper sur des loops Sache que les brebis enragées deviennent plus dangereuses que les loups Je l'ouvre en dar-dar, voit ma vie en chiffres Me purifie à l'eau de zam zam, pas au parfum de Givenchy Maman, je m'affranchis de toutes ces tarentules Je sais que ma franchise va me causer des rancunes J'tue le délire comme une black païenne Recalé de toutes les boîtes, je n'fais la fête que dans ma boîte crânienne J'ai pas de plan d'carrière, affronte la vie Faut pas guetter en arrière car le pa**é ne prédit pas l'avenir J'pars en vrille, j'suis encore avec mes potos C'est pas qu'on avait tort, en fait, on avait raison trop tôt Ces putains d'photos vont pas nous rendre visionnaire Ce putain de Loto va pas nous rendre millionnaire On connait les vingt-et-un grammes, la maladie Mama, les euros que je gagne ne peuvent pas te payer le paradis Cette vie nous baratine, pas de vertu Si tu luttes, tu peux perdre, si tu n'luttes pas, tu es perdu Alors je perdure, trop d'humour et trop de larmes Est-ce que l'amour survit dans l'au-delà ? [Couplet 4 : Hatik] Vingt-deux piges, 2015, deux ans d'sobriété Dix-sept piges, 2010, j'suis marié au quartier La school que j'aimais, bah j'l'aime de moins en moins Le tieks fait sortir le p'tit voyou qui sommeille en moi J'roule avec des Maliens et des Galsens Les choses anciennement malsaines sont aujourd'hui quotidiennes Y'en a qui fument des gros joints, moi, j'tise à en perdre la vue Et on fait l'concours de celui qui gère le plus de gros seins Les grands jouent trop les grands, nous disent de pas faire c'qu'ils ont fait Mais on s'en tape, on aime la vitesse, eux, ils veulent qu'on freine On vit pour insulter les keufs, défendre notre zone Faire d'la maille, s'exploser l'crâne et ken des p'tites connes La religion, la school, tout ça, c'est secondaire Mais j'a**ure en cours pour éviter les morales de mon père Putain d'merde, hier, j'suis rentré tard Tous les soirs, ma mère menace de venir me chercher dans l'tier-qua Mais, moi, j'la vesqui tout l'temps parce qu'elle crie trop Heureusement qu'elle sait pas qu'mon pa**e-temps, c'est d'ca**er des rétros Et, d'ailleurs, même mes potos qui sont devenus mes frérots Me disent que j'abuse, que je vais le payer mais pas en euros Eux, ils m'parlent du Coran, d'la Mosquée, d'la viande halal Moi, j'mange du porc, j'leur dis : "J'm'en tape de votre bordel" Et, chaque fois qu'j'rentre à la maison J'm'enferme dans ma chambre pendant des heures pour taffer mes sons "Hey, hey, baisse le son, là, Clément, oh !" Et maman crie, et papa dit rien Jusqu'à c'qu'elle l'embrouille pour qu'il vienne m'embrouiller Han, han, leur couple en crise, ici, pas d'moyen Et c'est d'ma faute si les yeux d'maman sont mouillés De plus en plus mal au dos, le visage de papa marqué comme si j'le boxais Il m'a dit : "Quand tu seras majeur, tu vivras en solo" Maman m'a dit : "Quand j'vais crever d'tout ça, tu vas l'regretter" Et ça m'blesse d'être face à la réalité Parce que, si j'perds ma mère ou mon père, j'suis comme invalidé J'mets en avant mes défauts, je mâche mes qualités Comme quand j'parle comme une 'caille alors qu'j'suis bien lettré Mais j'veux pas du parcours normal : lycée, fac, taf, enfants, mariage Moi, j'veux faire du rap, baiser toutes les meufs, faire un carnage J'suis mieux dans mon tieks, avec les gens qui m'ont élevé Convoc' du comico dès l'matin égal journée baisée Maman crie plus, papa n'vient plus J'ai gagné ma liberté mais qu'est-ce que j'ai perdu... J'ai gagné ma liberté mais qu'est-ce que j'ai perdu... [Refrain : Disiz] Oh Mama Oh Mama, pleure pas J'vais m'en sortir Tu verras, j't'en fais la promesse Oh Mama Mama, j'me bats Je vais m'en sortir C'est ma promesse [Couplet 5 : Dinos Punchlinovic] La lumière m'obscurcit, le noir m'illumine Ils m'ont dit d'marcher ou d'crever, alors j'ai marché sur une mine Paraît qu'j'pars en vrille, qu'il faudrait qu'j'croie en la vie Mais c'est pas qu'j'y arrive pas, c'est qu'j'ai pas envie Alors, s'te plaît, laisse-moi déverser toute ma rage J'ressens ça quand tout va bien car j'me sens bien quand tout va mal J'pourrais perdre une tonne de larmes quand j'sais qu'au bled Ils appellent Dieu pour qu'il leur envoie des Western Union Donc c'est pas l'Homme qui prend la mer, c'est l'amertume qui prend l'Homme Ou p't-être la mer à boire, mais c'est amer à voir Couvre-toi, il fait si froid dans ma vie À qui j'dois m'identifier ? Y'a pas d'renoi dans La Bible Ecoute, j'suis l'reflet d'mon époque Alors, quand j'me regarde dans l'miroir, mon seul regret, c'est d'avoir un miroir Du mal à voir, j'cours après l'bonheur, mais j'sais même pas où il s'trouve Enfin, j'fais semblant d'pas savoir Dans cette triste époque, quand le sage montre la lune Sache que l'idiot vide ses poches, donc vous n'êtes pas Charlie Juste les Drôles de dames, pendant qu'tante Marianne S'fait baiser par Oncle Sam, les ongles sales, côté pa**ager Pourquoi certains naissent sur un piédestal ? Les oreilles du Seigneur sont-elles impénétrables ? J'veux pas mourir de cette manière Dans cette prison de dix centimètres avec une pomme croquée à l'arrière On m'a rappelé qu'l'Afrique a une forme de gun Non, elle a une forme de cœur, mais l'autre moitié a été arrachée Tu m'en vois ravi, ils pourraient tout inventer pour nous faire souffrir Même une taxe pour entrer au Paradis Ils veulent me faire croire Que j'ai perdu ma femme, mon gosse et mon job avant même de les avoir Mais c'est qui "ils" ? C'est qui les nôtres ? C'est qui les leurs ? J'ai du respect pour Ekoué mais, tu sais, j'écoute pas La Rumeur Que personne ne bouge, ça serait pas très malin J'ai l'Coran dans ma Bible, j'ai une kippa sous ma djellaba C'est ridicule mais j'crois qu'le crime paie Il est 5h59, on en reparle dans une minute [Couplet 6 : Soprano] Oh Mama, j'tiendrai mes promesses plus qu'Obama J'tiendrai mes promesses plus que Métierama Je serai à la hauteur de tes sacrifices Sur le ring, à la hauteur face à Iblis J'ferai de mon mieux car, ici, on te juge à l'apparence Et, dans mon cas, il n'y a jamais de non-lieu J'ai grandi en banlieue marseillaise, où des mères Parlent à leur fils comme Demi Moore à Patrick Swayze Mon Dieu, le haram est à la mode Les valeurs humaines en soldes, le Sheïtan prend de la prot' Des familles tiennent le coup avec une corde Oui, on court à notre perte avec les jambes à Usain Bolt Crois-moi, c'est devenu ban*l Depuis la piscine de Loana, la pudeur se promène à poil Nos petites sœurs apprennent le twerk avec Hannah Montana Pa**e-moi une feuille, que j'me mette à nu plus vite que Rihanna Ou Kim Kardashian, être Gandhi, c'est trop chiant Être Nabilla, c'est intelligent, au secours Les histoires de cul de nos dirigeants Font plus de bruit que les propos insupportables de Zemmour Comme Youss : parle-moi d'amour avant de me parler de monnaie De Banksy avant de me parler de Monet Je ne peins qu'avec les couleurs que j'connais Black, Blanc, Beur, parfois rouge quand le sang a coulé Parfois vert ou parfois violet Car, comme dirait Kader : restons dans le biff du sujet L'argent nous a transformé en Gollum Ici, le Pascal n'est pas un grand frère mais un gourou Encore un texte qui part dans tous les sens en espérant qu'il ait un sens Ouais, en espérant qu'il ait un sens, Mama

You need to sign in for commenting.
No comments yet.