Je suis condamné à vivre En marge d'une société méprisante, Où l'individualité règne aveuglément, Une vie froide et égoïste. Je m'exilerai d'un monde amer, Écoeuré de vivre en paria. J'ai souffert durant tant d'années. Le cycle de la mort est enclenché. Maintenant, j'ai quitté ces quartiers austères Vers un désert inconnu. Isolé du reste du monde, Pour combler un désir nécessaire. Le mal de vivre fausse ma réalité. Il s'empare de ma conscience. Me suit et ronge mon âme atrophiée. Je ne pourrai l'endurer plus longtemps. Le sang qui s'écoulera de mes veines Ne sera pas signe d'ignorance. Pleinement conscient d'une mort Dignement épargnée de souffrances. Ma vie coule sur le sol. Ma soif de mort est a**ouvie. Mais je quitte ce monde Sachant que rien n'aura changé. J'errerai seul telle une âme déchue Vers une terre utopique Espérant enfin délaisser Cette planète infâme et agonisante.