[Couplet 1 : Ninoh Santana] Je ne suis pas soufflé par l'air incrédule De celui qui mendie et déambule Et qu'on maudit comme la canicule Point de ronds dans mes poches Mais sur mes textiles une virgule ? Et le smic qu'on a implanté dans ma mandibule Cet homme qui circule et qu'on exile Veut que tu te rappelles de manière indélébile Que ses dents sont celles qui sont les plus fragiles Et qu'il rit plus jaune que la poule et ses ovules Il pense sans sentiment hostile Que pullulent Ceux qui pensent la même chose de lui Du haut de leur château d'Hyrule En cas d'attitude puérile Il t'interpelle par des noms de volatile Car il ne peut payer de quoi Faire chauffer ton matricule Si tu l'expulses comme une flatulence Et que ce geste pour toi à un sens Ça caresse l'indécence Avis à tous les omniscients : Si sur leur tombe personne ne danse Car de se lever ils n'ont pas eu une chance Faut-il causer une hécatombe Pour éviter la décadence ? L'excès de blessures Ne rend pas moins nécessaire qu'on les panse A trop dormir avec les voitures On rêve d'avaler de l'essence Même s'il sait que chacun avance Et que tous sont sortis de l'insouciance Ses doléances sont sans nuances Un peu plus que des condoléances La sentence de leur descendance Est une naissance convalescente Sans cesse engendrés par la fente La descente les encense Si c'est dans les cendres que tout commence Ce ne sera pas une renaissance Elle ne leur sont pas propres Plutôt cra**euses Car lancées par les pa**ants Sur le pa**age De ces enfants en bas âge La rue n'admet pas ceux qui sont sages Tel est son adage Lorsque dans les excréments on nage C'est n'est pas le bonheur qui nous rend ivres On tourne plus sereinement la page Quand on ne meurt pas à la fin du livre [Refrain : Ninoh Santana] Mets le nez dehors Pour voir des êtres à qui on a coupé les vivres Leur nombre s'accroit Même si personne n'a envie de les suivre Dès le réveil Il suffit de baisser l'oeil Pour voir une affiche vantant des vacances au soleil Trôner au dessus d'un homme sans orteil [Couplet 2 : Ninoh Santana] Certains ne crachent pas et sirotent Une soupe sans carotte Tandis que d'autres radotent Sur la couleur de leur carosse Celui qui s'a**oupit sous l'averse Ne tergiverse pas pour s'abreuver La bouteille est fraîche Car il a du givre à côté des pieds Comme un prisonnier Sa chambre n'a pas de fenêtres Mais sans murs Les courants d'air sont difficiles à éviter Puisque le bitume et les stations Sont les lieux où il a l'exclusivité Il est humain de se soulager Dans sa propre maison Cette dernière n'a d'avantage que sa superficie Salle commune à toute la ville Oui la liberté n'a pas de prix Car elle ne vaut pas un centime Si t'acceptes d'oublier ton ressenti Et que l'air citadin Lacère et glace tout ton organisme Les soucis d'homme aisé Devant l'instinct s'evanouissent Ce choix personne ne le fait Mais cette situation de plus en plus la subissent