[Intro] La mémoire courte, la lumière coupe dès que le miroir se tourne Et l'histoire prouve qu'on a l'habitude d'y voir trouble [Couplet] Je déplore ces mots qui écœurent, ces heurts qui veulent éclorent Je décris le décor, il pleut des cordes, et l'ombre habite les cœurs L'aigreur abîme les hommes, ils organisent le biz' des pleurs Mordu sans antidote où l'envie d'or aiguise les peurs Ils se déclarent des guerres, dégainent, forment des coups d'État Le goût des cla**es nourrit les uns mais laisse les autres sous les tables C'est des boulets ou des claques que l'on s'échange En s'a**eyant les yeux séchant devant le charme de ces cendres Nos chants, eux prêchant pour un penchant pour l'expansion N'usant nos potentiels que par la haine ou les tensions En haut, là-bas ça graille, en bas, la base veut du travail Pas être payé à la ferraille mais eux nous regardent à la braille Aveuglement mais surement, l'art de l'erreur de jugement Nous téléguide, on aime montrer les bides sous leur déguisement Dans cette histoire, même les échecs deviennent des victoires Le méritoire est à ces chefs, tellement cher à ce territoire Des meurtriers chéris, priés de faire briller l'pays Payés à piller, faire périr pour le billet, voire le plaisir Plier le treillis pour le costume est de coutume comme oublier Nier les vies posthumes est une posture qu'on sait mimer Clôtures qu'on fait miner, nos frontières sont nos conquêtes Le fait d'avoir exterminé nous confère un bon contexte Donc on se ferme, on forge l'acier, on s'forme à la guerre On renforce l'abcès de l'aspect gore qu'on donne à la terre À terme, on s'attire un cataclysme qu'on materne La peine fait d'un martyr une machine au regard terne Film que l'on voit s'faire, la vie défile selon trois termes Égoïsme, envie et fric : trois répliques que l'on alterne L'équilibre qu'on altère est visible mais l'or désinhibe Dès lors c'est sinistre et c'est signé l'homme et ses vices Hors des sévices, on se sent fort face à nos bêtises Sans effort on s'transforme pour façonner des crises Qui sont pa**ionnés car les uns ont parsemé la haine Puis gardé la graine que beaucoup d'autres ont semée On ne se mêle que de ce qui nous plait donc on sommeille Sonné l'oreille sur le sommier, nos rêves ont un sommet d'oseille Berné par ceux qu'y gouvernent, la tête a**ommée de nouvelles On hiberne alors qu'il y a une planète à sauver de nous-même J'suis pas le plus pur, j'veux pas voir le futur achevé de nos mains J'veux pas m'trouver crevé, cloué au chevet de demain Faut changer de chemin mais dans ce boxon l'errance est de mise Le vote n'est plus qu'un choix entre deux rangées de chemises Donc on s'en tape, on s'enfume là où les enclumes s'enta**ent On crache dans l'urne faisant place à toutes les enflures d'en face C'est pas qu'on est pas concernés, c'est qu'on est consternés De voir ces cons s'fermer dans leur devoir de conserver Leurs voix, s'ils ont des langues tu dois cramer leur bois Si leurs banquiers sont des anges, je n'peux que blâmer leur foi Alors quoi, qu'est-ce qu'on fait ? De ce qu'on sait Soit on y va et on les crève, soit on les laisse gonfler Est-ce qu'on fait la révolution ? Est-ce qu'on milite fièrement Pour la dépollution d'esprit qui s'exprime militairement ? Fini de faire genre c'est l'hémorragie d'une démocratie Entre dialogues racistes, étalages des forces et morts gratuites Et moi je sors de ma cuite, ma tête déborde, y a fuite La suite : arrêter cette fin lancée à Mach 8 Mais bon, quoi faire ? Manifester c'est bon La police sait y faire quand il s'agit de tester ses bombes Et les énarques parlent pour nous, bossons, posons les armes Osons, poussons des bras à fond, le plafond se lézarde Leurs promesses : qu'ils se les gardent, ils nous promènent Et nos problèmes sont une aubaine, ils nous baisent moi je les regarde De ma fenêtre et je condamne ce qu'ils veulent être Pour le combat j'ai mon éthique et j'peux les abattre en deux lettres