[Couplet 1] J'vous présente Jean-Pierre, grosse carrure, costard Attaché-caisse bourré d'contrats Il est 8 heures 30 et il a du retard à son taff Peu importe, un gars du stand lui préparera son caf' Sa profession commerciale, requin d'la vente Ses collègues vendent une caisse, il en a quinze d'avance Il est réputé pour ses qualités inhumaines Le grand patron d'Lexus l'a fait venir lui-même Donc fierté oblige, Jean-Pierre se prend pour une star Croit qu'il est le boss du staff Lâche des regards insistants aux hôtesses Mais ne capte pas que cette attitude les oppresse Avec mon soss Raph, on taffe sur l'même salon Accepte notre sort tant que la paye s'allonge On a besoin d'thune pour sortir notre album J'ai même réduit la fume et ma conso d'alcool Un boulot simple, lustrer les caisses pour qu'ça brille Et que Jean-Pierre puisse en vendre plus J'remplis sans rechigner ma fonction d'larbin Je demande juste la considération d'chacun En bref, la seule personne qui nous calcule c'est l'vigile Journaliste raté, ancien pigiste On attend ensemble le moment d'la délivrance La fin d'ses deux semaines d'agonie pour qu'le crédit danse [Refrain] ×2 Dans c'monde, y'a les gens qui pèsent, ceux qui bougent J'veux faire partie d'la première catégorie, frère Mais quand j'observe ces vieux porcs qui se vident tous J'me demande si une vie pareille peut m'satisfaire [Couplet 2] Samedi après-midi, le salon touche à sa fin J'me planque dans la réserve et gratte des rythmes a**a**ins Raph essaie d'per-ta une chemise Toyota mais échoue sec Les responsables du stand le tiennent en otage On élabore un plan pour per-ta les petites ondes J'aperçois Jean-Pierre s'attaquer à la petite blonde Mais à chaque fois qu'il s'avance, sa proie l'évite On a**iste à ça pendant qu'on nettoie les vitres Et on s'fout d'sa gueule, un grand homme chauve Surement le patron d'la boite, rentre dans l'genre ça va chauffer Les cols blancs qui s'la racontaient il y a encore dix minutes Ressemblent à des *** dont la taille diminue Le regard du boss se pose sur notre protagoniste Qui s'demande qui ose troubler cet instant d'harmonie Autour de lui, ça s'affole, ça fume, ça sent l'embrouille de thune Notre ami croule sous une tonne de prunes Une oreille indiscrète semée par l'vigile Nous apprit la forme du litige et ses origines Les soirs de grande déprime, en effet J-P faisait pa**er l'argent des putes sur ses notes de frais C'est l'histoire d'un type plein d'contrats Qui, du jour au lendemain, pa**e pour son chèque à la compta Triste sort mais j'pleurerais pas non plus Moi, j'récupère mon SMIC et le place dans notre opus [Refrain] ×2 Dans c'monde, y'a les gens qui pèsent, ceux qui bougent J'veux faire partie d'la première catégorie, frère Mais quand j'observe ces vieux porcs qui se vident tous J'me demande si une vie pareille peut m'satisfaire [Outro]